La Bourgogne a malheureusement renoué avec les récoltes peu généreuses. Les estimations du millésime 2019 ne dépasse pas 1,2 million d'hectolitres. Il faut remonter à 2003 pour trouver un volume aussi faible.
Les vignerons bourguignons n’ont pas pires ennemis que le gel de printemps et un été caniculaire. C’est ce que confirme les estimations de récolte du millésime 2019. Environ 1,2 million
d'hectolitres aurait été produit. Il faut remonter à 2003 pour trouver un volume aussi faible. Là aussi le mois d’avril avait été marqué par un épisode de gel, on l’a oublié depuis, et un
thermomètre flirtant plusieurs jours avec les 40 degrés.
C’est le Mâconnais qui a payé le plus lourd tribut au gel avec des rendements particulièrement faibles dans certaines parcelles. A l’extrémité nord, l’Yonne a été notoirement déficitaire en eau
avec seulement la moitié des précipitations par rapport à la moyenne de 1980 à 2010.
S’y est ajoutée une floraison compliquée que d’aucuns expliquent par la générosité de la vigne en 2018.
Le millésime est prometteur en qualité (lire notre compte rendu de dégustation aux
Hospices de Beaune) mais n’annonce pas une baisse des prix… La demande reste soutenue même si les nuages se sont accumulés dans le ciel des exportations (guerre commerciale avec les
États-Unis, Brexit, mouvement politique à Hong-Kong). Le tout sur fond de climat social français tendu. Beaucoup d’eau coulera sous les ponts (à défaut d’avoir arrosée les vignes en 2019…) avant
que ce dernier millésime n’arrive sur les marchés.
Écrire commentaire