L’ex-directeur technique de la maison Louis Latour et ex-régisseur du domaine des Lambrays reprend un domaine pionnier de la biodynamie. Une exploitation de 12 hectares principalement située dans les Hautes-Côtes de Beaune.
« Après mon départ du domaine des Lambrays, je suis allé marcher sur les chemins de Compostelle. En réfléchissant, je me suis aperçu que le mieux pour moi serait de travailler à mon propre compte
», se confie Boris Champy. Un souhait aujourd’hui exaucé. L’an dernier un ami de Nantoux, commune des Hautes-Côtes de Beaune, le met en relation avec Didier Montchovet. Ce pionnier de la
viticulture en biodynamie (certifié sans interruption depuis 1984), sans repreneur en sein de sa famille, cherchait à passer la main. Le courant est passé entre les deux hommes. Une transition en
douceur a alors débuté de manière informelle durant les vendanges 2019. Elle s’est concrétisée ces dernières semaines. Boris Champy va s’installer en avril prochain dans le village, au plus près
des 12 hectares de vignes.
« Je crois au futur des Hautes-Côtes. Avec les vignerons voisins, nous devons continuer d’élever la réputation des vins. Mon objectif sera de mettre en avant les lieux-dits, valoriser les
microclimats plus ou moins frais, les différentes expositions et autres subtilités passionnantes. En altitude, dans ces collines et vallons, nous allons pratiquer une viticulture un peu en
décalage de celle de la grande côte viticole. Nos parcelles sont des ilots de biodiversité : de multiples « clos » mais aussi des arbres, des haies vives, des murs et meurgers, des fruitiers…
nous aurons une approche holistique. Notre but sera de rechercher de la fraîcheur, de la personnalité dans nos vins dans un style de vinification raffiné et naturel. », explique le vigneron. Le
domaine Montchovet exploite également des vignes en Beaune premiers crus et Pommard.
Champenois d’origine et œnologue (diplômé en 1996), Boris Champy a travaillé pendant 10 ans dans la Napa Valley en Californie (Dominus, Famille Moueix) avant de devenir directeur technique de la
maison Louis Latour (Beaune). À 45 ans, le voilà enraciné en Bourgogne pour ce qu’il appelle son « projet ultime ».
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